Ses principaux disciples, en dehors de son propre fils, Nabe Matsumura, furent Hanashiro Chomo, Chotoku Kyan, Azato Yasutsune, Kentsu Yabu et Anko Itosu. Ce dernier assura la perpétuation de son enseignement, en rendant obligatoire la pratique du Karaté (Shorin-Ryu, bien sûr), dans toutes les écoles primaires de l'archipel d'Okinawa, et maître Funakoshi fut son disciple pendant quelques années avant de créer le Shotokan.
En dehors du Gōjū-ryū, et du Uechi-ryū (les deux autres styles traditionnels okinawaiens), tous les styles de karaté modernes, sans aucune exception, sont issus de son enseignement.
Le Shorin-Ryu a directement donné naissance au Shotokan et au Shito-Ryu. Le Shotokan a donné naissance au Wado-Ryu et plus tard, au Kyokushin et au Taekwondo (ce dernier fut créé en 1955 par Choi Hong Hi, général de l'armée sud-coréenne, qui avait fait ses études secondaires au Japon et y avait étudié aussi le Shotokan dont il s'est très fortement inspiré).
L'un des grands maîtres du Shuri-te était Anko ITOSU. Né entre 1830 et 1832, ITOSU était un samouraï de rang inférieur. Enfant, il était de petite stature, introvertie et timide. Il fut éduqué avec les classiques chinois et la calligraphie.
Il débuta l'étude de l'art martial avec un pechin (samourai) dénommé Nagahama et poursuivit avec le célèbre Sokon Bushi MATSUMURA.
Ce dernier, d'une stature haute et fine avec une paire d'yeux troublants, était décrit par ses élèves, dont Anko ITOSU, comme étant d’une rapidité aveuglante et d’une force exceptionnelle.
ITOSU a été le secrétaire du dernier roi des îles Ryukyu jusqu'à l'abolition par les Japonais en 1879 de la dernière monarchie native d'Okinawa.

Traditionnellement, la transmission du savoir se faisait principalement par l'étude des kata, ou formes, et on considérait qu'il fallait 3 ans d'entraînement avant d'avoir assimilé un kata et pouvoir commencer l'étude du suivant.
Bien qu'il n'ait pas inventé le karaté, sa codification des katas qu'il apprit de son maître Sokon Matsumura et la large dissémination de son enseignement chez des maîtres de divers traditions en font une figure de proue du karaté, si bien que n'importe quel instructeur de karaté (sauf pour les écoles issues des styles Goju-ryu et Uechi-ryu) peut remonter la lignée de ses maîtres jusqu'à quelqu'un qui fut élève d'Itosu.
Les Pinan dérivèrent de deux anciennes formes, Kusanku et Chiang Nan, du nom de deux maîtres chinois qui visitèrent Okinawa.Il est aussi crédité pour avoir scindé le long kata Naihanchi (Tekki) dans les trois formes modernes que l’on connaît bien de nos jours.
Il introduisit également le travail des mouvements de base, les kihon, simplifiant l’apprentissage des mouvements par des techniques basiques et simples.

Il enseigna à de nombreux élèves qui devinrent plus tard de grands maîtres qui influencèrent l’évolution de l’art, dont Kenwa MABUNI, créateur du Shito ryu et Gichin FUNAKOSHI, créateur du style Shotokan.
Il commença à pratiquer l'Okinawa-te vers l'âge de 15 ans auprès d'Anko ASATO, maître de Shuri-te et de Jigen Ryu. Plus tard, il poursuivit l'étude de son karaté sous Anko ITOSU, le grand maître qui modela le karaté et jeta les bases du karaté moderne actuel. FUNAKOSHI devint maître de Shorin ryu et, à la fin des années 1910, il avait de nombreux élèves.
FUNAKOSHI fut considéré comme le (second) père du karaté moderne. Son héritage réside dans un document contenant sa philosophie de l'entraînement à laquelle on se réfère par les termes Niju Kun ou les 20 principes.
FUNAKOSHI transforma le karaté d'une technique simple de self-défense en une approche martiale philosophique, un Do, une voie qui devait mener le praticien vers la perfection de son caractère.
L’interprétation qu’il donnait au sens du mot Kara (vide) était qu’une personne devait se détacher de ses pensées égoïstes et mauvaises car c’est seulement avec un esprit et une conscience claire que le pratiquant pouvait saisir la connaissance qu’il recevait. FUNAKOSHI croyait qu’une personne devait être « humble à l’intérieur et tranquille à l’extérieur ».
Le « Dojo », la salle d'entraînement, fut appelé « Shotokan ». En plus d'être un grand pratiquant de karaté, FUNAKOSHI était aussi un grand poète et philosophe.
Il avait été formé dans les philosophies et enseignements chinois et japonais.Son nom de plume était Shoto et désignait l'ondulation des pins sous le vent tandis que Kan signifiait le lieu, le bâtiment. C'est ainsi que ses élèves donnèrent à ce dojo le nom Shotokan, lorsqu’ils placèrent l’enseigne du Dojo.
Gigo accompagna son père d'Okinawa à Tokyo à l'âge de 17 ans. Lorsque l'assistant de son père décéda, Yoshitaka le remplaça et commença à donner cours dans diverses universités.
Lors de son enfance, Yoshitaka fut diagnostiqué comme atteint de la tuberculose et se savait condamner à plus ou moins brève échéance. Le sachant, il voulait atteindre le plus haut niveau possible avant sa mort. Pour cela, il s'entraînait en poussant l'effort à l'extrême. Les entraînements étaient épuisants mais il espérait que ce surentraînement préparerait les élèves aux situations de confrontations réelles, si le cas devait se présenter.
Yoshitaka développa des techniques de frappes de longues distances utilisant les positions basses provenant des katas de kendo. Il développa les coups de pied hauts et les positions basses en introduisant la position « fudo dachi ».
Il mit l'accent sur l'utilisation des hanches et la rotation du corps dans les techniques de blocage et la pénétration de la jambe arrière et des hanches dans l'exécution des techniques.
Il introduisit l'usage de Oi tsuki et de Gyaku tsuki.
Yoshitaka a été chef instructeur du dojo Shotokan à l'époque de la seconde guerre mondiale. C'est dans ce contexte difficile que Maître Taiji KASE commença le karaté en 1944.
Nakayama Masatoshi naît en 1913, dans une famille de samouraïs qui enseigne le kenjutsu dans le clan Sanada. Nakayama Naomichi, son grand-père, était chirurgien et fut le dernier à enseigner le sabre. Son fils Naotoshi, père de Masayoshi, était médecin militaire et pratiquant de Judo.
Masatoshi suivit son père dans ses affectations, et passa une partie de son enfance à Taïwan. Dans son enfance il pratiquera le Kendo, mais aussi activement les sports tels que le ski, la natation, le tennis et l'athlétisme.
Alors que son père espère que celui-ci suivra la tradition familiale en devenant médecin à son tour, Nakayama ne pense qu'à étudier et visiter la Chine. A l'insu de son père, il passe donc le concours de l'université de Takushoku dont sont issus la plupart des étudiants qui partent à l'étranger. En 1932 il y débute ses études. Décidé à continuer sa pratique du Kendo, il se rend au club universitaire. Suite à une erreur il arrive au dojo durant un entraînement de Karaté. Intrigué par ce qu'il voit, il décide de faire un cours d'essai. Il ne cessera plus de pratiquer jusqu'à sa mort.